assurance vie : comment bien choisir entre fonds en euros et unités de compte

L'assurance vie, souvent perçue comme un placement incontournable pour la constitution d'un capital, offre une palette d'options parfois déroutantes pour les épargnants. Au cœur de cette offre d'assurance vie se trouve un choix crucial : celui du support d'investissement. La performance de votre contrat d'assurance vie en dépend directement. Doit-on privilégier la sécurité rassurante des fonds en euros ou oser l'ascension potentiellement plus lucrative des unités de compte (UC) ? La réponse, bien sûr, dépend intrinsèquement de votre profil d'investisseur, de vos objectifs financiers à long terme et de votre appétit pour le risque. L'assurance vie est une solution d'épargne très populaire.

Comprendre les nuances de chaque option est donc essentiel pour faire un choix éclairé et optimiser votre épargne à long terme. Décortiquons ensemble les rouages de ces deux piliers de l'assurance vie, afin de vous permettre de construire une stratégie d'investissement qui vous ressemble véritablement. Cette analyse détaillée vous permettra d'arbitrer au mieux entre fonds euros et unités de compte au sein de votre contrat d'assurance vie.

Fonds en euros : la sécurité avant tout

Le fonds en euros, souvent présenté comme le socle de l'assurance vie, attire par sa promesse de sécurité et de tranquillité d'esprit pour l'épargnant. Il s'agit d'un support d'investissement dont le capital est théoriquement garanti par l'assureur, offrant ainsi une protection contre les aléas des marchés financiers et les krachs boursiers. Ce niveau de protection élevé a évidemment des répercussions directes sur le potentiel de rendement de ce type de placement.

Définition et fonctionnement

Le fonctionnement du fonds en euros repose sur un investissement majoritaire en obligations d'État et d'entreprises. Ces obligations, considérées comme des actifs relativement peu risqués, génèrent des revenus réguliers sous forme de coupons. Ces revenus, additionnés aux plus-values potentielles réalisées sur les cessions d'obligations, constituent la performance globale du fonds en euros. La compagnie d'assurance garantit ainsi le capital investi, hormis les frais de gestion, les éventuels frais de versement et les prélèvements sociaux applicables. L'effet cliquet est un autre atout non négligeable des fonds euros en assurance vie. Concrètement, les intérêts acquis annuellement sont définitivement acquis, même en cas de baisse conjoncturelle des marchés financiers.

Avantages

  • Sécurité du capital : Le principal avantage du fonds en euros réside indéniablement dans la garantie en capital offerte par l'assureur. Par exemple, si vous investissez 10 000 euros dans un fonds en euros, vous êtes assuré de récupérer au moins cette somme (hors frais et prélèvements sociaux), même en cas de turbulences économiques majeures.
  • Liquidité : Vous pouvez effectuer des rachats partiels ou totaux à tout moment sur votre contrat d'assurance vie, ce qui vous permet de disposer rapidement de votre argent en cas de besoin ou d'opportunité financière. Cette liquidité est un atout important pour faire face aux imprévus de la vie.
  • Simplicité : Le fonds en euros est facile à comprendre et à gérer, même pour les épargnants débutants qui découvrent le monde de l'investissement. Il ne nécessite pas de connaissances financières approfondies ni de suivi constant des marchés.
  • Fiscalité : L'assurance vie bénéficie d'avantages fiscaux attractifs, notamment en cas de rachat après 8 ans de détention du contrat. Ces avantages fiscaux seront détaillés plus loin dans cet article pour une compréhension complète.

Inconvénients

Malgré ses atouts indéniables, le fonds en euros présente des inconvénients qu'il est important de considérer attentivement avant de prendre une décision d'investissement. Les rendements, autrefois particulièrement attractifs, ont considérablement diminué ces dernières années, rendant parfois difficile la préservation du pouvoir d'achat face à l'inflation galopante. Le potentiel de performance limitée constitue donc un point de vigilance important pour les épargnants.

  • Rendements en baisse : Les taux d'intérêt historiquement bas, voire négatifs, ont un impact direct et significatif sur les rendements des fonds en euros en assurance vie. En 2023, le rendement moyen des fonds en euros s'est établi autour de 2,5%, contre plus de 4% il y a quelques années seulement. La Banque de France indique une remontée potentielle des taux d'intérêt directeurs, ce qui pourrait impacter positivement les rendements futurs.
  • Érosion par l'inflation : Si l'inflation est supérieure au rendement du fonds en euros, votre capital perd de la valeur en termes réels, ce qui diminue votre pouvoir d'achat. Par exemple, avec une inflation de 3% et un rendement de 2,5%, vous perdez 0,5% de pouvoir d'achat chaque année. L'inflation en France en 2023 s'élevait à 4.9% selon l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques).
  • Potentiel de performance limité : Comparé aux unités de compte (UC), le fonds en euros offre un potentiel de performance plus faible, car il est investi dans des actifs moins risqués et moins volatils. Il est donc moins susceptible de générer des gains importants à long terme pour l'épargnant.

Focus spécifique

Certaines compagnies d'assurances vie proposent des fonds en euros dits "boostés" ou "dynamiques". Ces fonds innovants investissent une petite partie de leurs actifs, généralement entre 5% et 20%, dans des supports plus dynamiques et potentiellement plus rémunérateurs, comme des actions d'entreprises, afin d'améliorer le potentiel de rendement global du fonds. Cependant, il est crucial de noter que la garantie en capital peut être partielle, ce qui signifie qu'une petite partie de votre investissement initial peut être soumise au risque de perte en capital en cas de forte baisse des marchés financiers. Ces fonds peuvent être intéressants si vous cherchez un compromis entre sécurité et rendement.

Il est également essentiel de prendre en compte les différents frais associés aux fonds en euros proposés dans les contrats d'assurance vie. Les frais de gestion, prélevés annuellement par l'assureur, peuvent varier considérablement, allant généralement de 0,5% à 1% du capital investi. Des frais de versement et d'arbitrage peuvent également s'appliquer, réduisant ainsi mécaniquement le rendement net de votre investissement. Il est donc important de comparer les offres des différents assureurs.

Illustration avec un exemple concret

Imaginons à titre d'exemple que vous investissiez 10 000 euros dans un fonds en euros avec un rendement annuel brut de 2% et des frais de gestion de 0,7%. Après 10 ans, votre capital atteindrait environ 11 329 euros. Cependant, si l'inflation moyenne sur cette période est de 1,5%, votre gain réel ne serait que de 539 euros, ce qui souligne l'importance cruciale de prendre en compte l'inflation dans votre stratégie d'investissement globale et dans votre choix d'allocation d'actifs.

Unités de compte (UC) : le potentiel de performance… et le risque

Les unités de compte (UC) représentent une alternative aux fonds en euros, offrant un potentiel de performance plus élevé pour l'épargnant, mais impliquant également une prise de risque plus importante et une volatilité accrue. Contrairement aux fonds en euros, le capital investi en unités de compte n'est pas garanti par l'assureur, car il est directement exposé aux fluctuations parfois brutales des marchés financiers. L'investisseur doit donc être parfaitement conscient des risques potentiels de perte en capital avant d'investir dans ce type de support.

Définition et fonctionnement

Les unités de compte (UC) sont des supports d'investissement diversifiés, investis dans une variété d'actifs financiers tels que des actions d'entreprises cotées en bourse, des obligations d'États ou d'entreprises, de l'immobilier (via des SCPI ou des OPCI), des fonds thématiques spécialisés et des trackers (ETF) qui répliquent la performance d'un indice boursier de référence. Cette diversification permet de répartir le risque global du portefeuille et d'accéder à différents marchés financiers. La valeur des unités de compte fluctue quotidiennement en fonction de l'évolution des marchés financiers, ce qui signifie que votre capital peut augmenter ou diminuer en fonction des conditions de marché. La valeur liquidative d'une unité de compte est calculée quotidiennement par la société de gestion du fonds.

Il existe une grande variété d'UC disponibles sur le marché, chacune présentant un profil de risque et un potentiel de rendement différents. On trouve notamment des fonds actions, investis principalement dans des actions d'entreprises cotées en bourse, des fonds obligataires, investis dans des obligations d'États ou d'entreprises, des fonds immobiliers (SCPI, OPCI), investis dans des biens immobiliers, des trackers (ETF), qui répliquent la performance d'un indice boursier de référence, et des fonds diversifiés, qui combinent différentes classes d'actifs afin d'optimiser le couple rendement/risque.

Avantages

  • Potentiel de performance élevé : Les UC offrent un potentiel de performance significativement supérieur aux fonds en euros, car elles sont investies dans des actifs plus dynamiques et potentiellement plus rémunérateurs. Par exemple, un fonds actions spécialisé dans le secteur technologique peut générer des gains importants en période de forte croissance économique. Certains fonds actions ont réalisé des performances supérieures à 15% par an sur les dernières années, mais ces performances passées ne préjugent en rien des performances futures.
  • Diversification du portefeuille : Les UC permettent de diversifier efficacement votre portefeuille d'investissement, en investissant dans différents secteurs d'activité, zones géographiques et classes d'actifs. Cette diversification contribue à réduire le risque global de votre portefeuille en limitant l'impact d'une éventuelle baisse d'un seul actif.
  • Accès à des classes d'actifs spécifiques : Les UC vous donnent accès à des classes d'actifs spécifiques, comme l'immobilier (SCPI, OPCI) ou les marchés émergents, qui ne sont pas toujours accessibles directement aux particuliers. Cela offre ainsi de nouvelles opportunités de diversification et de recherche de performance.
  • Adaptation à différents profils : Les UC permettent de répondre à des profils d'investisseurs variés, du plus prudent au plus dynamique, grâce à la grande diversité des supports disponibles (fonds monétaires, fonds obligataires, fonds mixtes, fonds actions, etc.).

Inconvénients

L'absence de garantie en capital est le principal inconvénient des unités de compte, et il convient d'en être pleinement conscient avant d'investir. En cas de baisse des marchés financiers, votre capital investi peut diminuer, voire être totalement perdu dans les cas les plus extrêmes. Il est donc crucial de bien évaluer votre tolérance au risque et votre horizon de placement avant d'investir dans des UC. La volatilité des marchés est également un facteur important à prendre en considération.

  • Risque de perte en capital : Le principal risque lié aux UC est la possibilité de perdre une partie ou la totalité de votre investissement initial en cas de forte baisse des marchés financiers. Par exemple, lors du krach boursier de 2008 ou de la crise sanitaire du Covid-19 en 2020, de nombreux investisseurs ont subi des pertes importantes sur leurs placements en unités de compte.
  • Volatilité : La valeur des UC peut fluctuer considérablement à court terme, ce qui peut générer du stress et de l'anxiété pour les investisseurs peu avertis et sensibles aux variations des marchés. Ces fluctuations peuvent être importantes et rapides.
  • Complexité : Les UC sont généralement plus complexes à comprendre que les fonds en euros, car elles nécessitent des connaissances financières plus approfondies pour analyser les différents supports et suivre l'évolution des marchés. Il est donc important de bien se renseigner et de se former avant d'investir.
  • Frais plus élevés : Les frais de gestion des UC sont souvent plus élevés que ceux des fonds en euros, ce qui peut impacter négativement votre rendement net final. Ces frais peuvent atteindre 2% par an, voire plus, pour certains fonds spécialisés.

Focus spécifique

La diversification est essentielle pour limiter le risque global lié aux UC et optimiser le couple rendement/risque de votre portefeuille. Il est conseillé de répartir votre investissement entre différentes classes d'actifs (actions, obligations, immobilier), secteurs d'activité (technologie, santé, consommation, énergie) et zones géographiques (Europe, Amérique du Nord, Asie). Par exemple, vous pouvez investir dans un fonds actions internationales, un fonds obligataire européen et un fonds immobilier spécialisé dans les bureaux.

La gestion pilotée, également appelée gestion sous mandat, est une solution intéressante pour les épargnants qui souhaitent déléguer la gestion de leur portefeuille d'UC à un professionnel de l'investissement. Le gestionnaire se charge alors de sélectionner les UC les plus adaptées à votre profil de risque, à vos objectifs d'investissement et à votre horizon de placement. Il est important de noter que ce service a un coût qui doit être pris en compte.

Votre profil de risque est un élément déterminant dans le choix des UC. Un investisseur prudent privilégiera les UC moins risquées, comme les fonds obligataires ou les fonds diversifiés prudents, tandis qu'un investisseur dynamique pourra investir dans des UC plus risquées, comme les fonds actions ou les fonds thématiques spécialisés dans les secteurs porteurs. La connaissance précise de votre profil est primordiale pour faire les bons choix.

Illustration avec un exemple concret

Si vous aviez investi 10 000 euros dans un portefeuille d'UC diversifié en 2013, avec une allocation de 50% en actions et 50% en obligations, vous auriez pu obtenir un rendement annuel moyen de 7% sur les 10 années suivantes. Votre capital aurait alors atteint environ 19 671 euros. Cependant, il est important de noter que ce rendement n'est pas garanti et qu'il aurait pu être différent en fonction des conditions de marché et de la conjoncture économique.

Comment choisir : le profil de l'épargnant au cœur de la décision

Le choix entre fonds en euros et unités de compte ne doit en aucun cas se faire au hasard ou sur un coup de tête. Il doit être le fruit d'une réflexion approfondie et personnalisée sur votre profil d'investisseur, vos objectifs financiers à long terme et votre tolérance au risque face aux fluctuations des marchés. Une analyse minutieuse de vos besoins spécifiques et de votre situation financière est indispensable pour prendre la meilleure décision possible.

Déterminer son profil d'investisseur

  • Tolérance au risque : Êtes-vous réellement prêt à accepter des pertes potentielles en capital pour avoir la possibilité de réaliser des gains plus importants à long terme ? Un questionnaire d'auto-évaluation peut vous aider à déterminer objectivement votre véritable tolérance au risque. Par exemple, si la simple idée de perdre une partie de votre épargne vous angoisse et vous empêche de dormir, vous avez probablement une faible tolérance au risque.
  • Horizon de placement : Combien de temps comptez-vous investir votre argent avant d'en avoir besoin ? Si vous avez besoin de votre argent à court terme (moins de 5 ans), le fonds en euros est probablement plus adapté. Si vous avez un horizon de placement long terme (10 ans ou plus), vous pouvez envisager d'investir dans des unités de compte pour rechercher une performance plus élevée.
  • Objectifs d'investissement : Quels sont précisément vos objectifs financiers ? Préparer votre retraite sereinement, financer un projet immobilier ambitieux, transmettre un capital à vos enfants ou petits-enfants ? Vos objectifs d'investissement influenceront directement votre choix de support. Par exemple, si vous souhaitez préparer votre retraite, vous pouvez investir dans un portefeuille diversifié d'UC pour bénéficier du potentiel de croissance des marchés.
  • Connaissances financières : Avez-vous des connaissances financières de base pour comprendre les différents types d'UC et suivre l'évolution des marchés financiers ? Si vous avez peu de connaissances financières, il est préférable de vous orienter vers un fonds en euros, plus simple à comprendre et à gérer, ou de faire appel à un conseiller financier indépendant pour bénéficier de son expertise et de ses conseils personnalisés.

Adapter son allocation d'actifs à son profil

La répartition de votre investissement entre fonds en euros et UC doit être adaptée à votre profil de risque, à votre horizon de placement et à vos objectifs financiers. Un profil prudent privilégiera une allocation majoritaire en fonds en euros pour sécuriser son capital, tandis qu'un profil dynamique pourra investir davantage dans des UC pour rechercher une performance plus élevée. Cette répartition doit être revue régulièrement, au moins une fois par an, pour tenir compte de l'évolution de votre situation personnelle et des conditions de marché.

  • Répartition fonds en euros / UC : Un profil prudent peut opter pour une répartition de 80% en fonds en euros et 20% en UC, afin de privilégier la sécurité du capital. Un profil dynamique peut choisir une répartition inverse de 20% en fonds en euros et 80% en UC, pour maximiser le potentiel de rendement. Un profil équilibré peut opter pour une répartition de 50% en fonds en euros et 50% en UC, afin de trouver un juste milieu entre sécurité et performance.
  • Conseils pour une diversification efficace : Diversifiez votre portefeuille d'UC en investissant dans différents secteurs d'activité (technologie, santé, consommation, énergie), zones géographiques (Europe, Amérique du Nord, Asie) et classes d'actifs (actions, obligations, immobilier). Cette diversification permet de réduire le risque global de votre portefeuille et d'optimiser le couple rendement/risque.

Quelques exemples d'allocation

  • Allocation prudente : 70% fonds euros, 15% obligations, 10% immobilier, 5% actions.
  • Allocation équilibrée : 40% fonds euros, 20% obligations, 20% immobilier, 20% actions.
  • Allocation dynamique : 10% fonds euros, 10% obligations, 30% immobilier, 50% actions.

Les stratégies d'investissement

L'investissement progressif, également connu sous le nom de Dollar Cost Averaging (DCA), consiste à investir régulièrement une somme fixe, par exemple 100 euros par mois, quel que soit le niveau des marchés financiers. Cette stratégie permet de lisser le risque et de profiter des fluctuations des marchés à long terme. Par exemple, vous pouvez investir 100 euros par mois dans un fonds actions, que les marchés soient en hausse ou en baisse, ce qui permet d'acheter plus de parts lorsque les prix sont bas et moins de parts lorsque les prix sont élevés.

Le rééquilibrage périodique consiste à ajuster régulièrement votre allocation d'actifs pour maintenir votre répartition cible, par exemple tous les ans. Par exemple, si votre allocation cible est de 50% en fonds en euros et 50% en UC, vous devez rééquilibrer votre portefeuille périodiquement pour revenir à cette répartition, en vendant une partie des actifs qui ont surperformé et en achetant ceux qui ont sous-performé, afin de maintenir votre profil de risque initial.

La gestion active consiste à confier la gestion de votre portefeuille à un professionnel de l'investissement qui sélectionne activement les actifs les plus prometteurs en fonction de son analyse des marchés et de la conjoncture économique. La gestion passive, quant à elle, consiste à répliquer la performance d'un indice boursier de référence, par exemple en investissant dans un tracker (ETF) qui suit l'indice CAC 40. La gestion active est généralement plus coûteuse que la gestion passive, car elle nécessite l'intervention d'un expert, mais elle peut potentiellement générer des rendements plus élevés si le gestionnaire est performant.

Fiscalité et succession : des aspects à ne pas négliger

La fiscalité et la succession sont des aspects essentiels à prendre en compte dans votre stratégie d'assurance vie, car ils peuvent avoir un impact significatif sur la performance nette de votre investissement et sur la transmission de votre patrimoine à vos proches. L'assurance vie bénéficie d'un régime fiscal avantageux, notamment en cas de rachat après 8 ans de détention du contrat. La transmission du capital aux bénéficiaires désignés est également facilitée par des règles spécifiques.

Fiscalité de l'assurance vie

  • Pendant la phase d'épargne : Les plus-values réalisées dans le cadre de l'assurance vie ne sont pas imposables tant qu'il n'y a pas de rachat. Cela vous permet de réinvestir les gains sans être imposé, ce qui favorise la capitalisation à long terme. C'est un avantage majeur de l'assurance vie.
  • En cas de rachat : Le régime fiscal applicable en cas de rachat dépend de l'ancienneté du contrat et de la date des versements effectués. Pour les contrats de plus de 8 ans, les plus-values sont imposées à un taux forfaitaire de 7,5% (après abattement annuel de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple marié ou pacsé).
  • Présentation du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) et de l'option pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu : Le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), également appelé "flat tax", est un taux d'imposition unique de 30% (12,8% d'impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux) qui s'applique aux revenus du capital, y compris les plus-values de l'assurance vie. Vous pouvez également opter pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu, si cela est plus avantageux pour vous en fonction de votre situation fiscale personnelle.

Transmission du capital

  • Avantages successoraux de l'assurance vie : L'assurance vie bénéficie d'avantages successoraux importants, qui en font un outil privilégié pour la transmission de patrimoine. Les capitaux transmis aux bénéficiaires désignés sont exonérés de droits de succession, dans la limite des abattements prévus par la loi (152 500 euros par bénéficiaire pour les versements effectués avant 70 ans, et 30 500 euros pour les versements effectués après 70 ans).
  • Importance de la clause bénéficiaire : La clause bénéficiaire est un élément essentiel de votre contrat d'assurance vie. Elle permet de désigner les personnes qui recevront le capital en cas de décès. Il est donc crucial de rédiger une clause bénéficiaire claire, précise et régulièrement mise à jour, en indiquant les noms, prénoms et dates de naissance des bénéficiaires, ainsi que leur part respective du capital. Vous pouvez modifier la clause bénéficiaire à tout moment pendant la durée de vie du contrat.

Liens entre assurance vie et impôts

Lors de votre déclaration annuelle de revenus, vous devez déclarer les rachats effectués dans le cadre de votre assurance vie. Les plus-values réalisées sont soumises à l'impôt sur le revenu ou au PFU, selon l'option que vous avez choisie. Des formulaires spécifiques sont disponibles sur le site internet des impôts pour vous aider à effectuer cette déclaration correctement. N'hésitez pas à consulter un conseiller fiscal pour optimiser votre situation.

Il existe des stratégies pour optimiser la fiscalité de votre assurance vie et réduire l'impact de l'impôt sur vos gains. Par exemple, vous pouvez effectuer des rachats partiels plutôt que des rachats totaux, afin de limiter l'assiette imposable. Vous pouvez également privilégier les versements avant 70 ans, afin de bénéficier des abattements successoraux les plus importants. La planification fiscale est un élément important à prendre en compte dans votre stratégie patrimoniale.

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